J’exerce le rôle de travailleuse sociale depuis 10 ans, au CLSC Métro, qui fait partie du CIUSSS Centre-Ouest de l’Île de Montréal. J’interviens auprès des personnes âgées en perte d’autonomie qui demeurent à domicile. Il s’agit pour moi d’une deuxième carrière car, à la suite d’une formation en anthropologie (BAC et Maîtrise en anthropologie à l’Université de Montréal), j’ai été agente de recherche et chercheure communautaire pour l’Équipe de recherche et d’action en santé mentale et culture (ÉRASME). Cette équipe était formée de chercheurs universitaires et de regroupements d’organismes communautaires, dont le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ), auquel j’étais rattachée.
Les diverses connaissances et expériences acquises en recherche – d’abord dans le cadre de mon mémoire de maîtrise portant sur la conception culturelle de la vieillesse dans la société québécoise appréhendée à travers le récit de vie de personnes âgées, et ensuite dans le cadre des recherches d’ÉRASME qui s’intéressaient aux pratiques d’intervention en santé mentale dans divers milieux (communautaires et institutionnels) du point de vue des personnes usagères – me sont très utiles en tant qu’intervenante auprès des personnes âgées vulnérables.
Mon intérêt pour la conception de la bonne mort du point de vue des proches provient de mon expérience d’intervenante puisque, n’ayant pas toujours la possibilité de les transférer à l’équipe de soins palliatifs, il m’arrive d’accompagner des personnes et leurs proches en fin de vie. Je tiens aussi à ajouter que j’ai vécu cette expérience de l’intérieur, ayant moi-même accompagné ma mère dans cette ultime étape de vie, il y a trois ans.